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Aux quatre vents
29 avril 2012

Comme une fée

J'ai toujours eu l'impression d'être un vase trop petit. Toutes les émotions débordent de moi, que ce soit la tristesse, la joie, l'amour ou la peur. Elles m'envahissent, me submergent, me noient. Ce soir, c'est la peur qui a prit ses quartiers dans mon corps. A l'écrire, en fait, je dois être une fée, puisque j'ai exactement cette monomanie du sentiment qu'exprimait James Barrie

Pour lui les fées sont tellement petites qu'elles n'ont de la place que pour un sentiment à la fois.

Et bien me voici décrite.

Il y a quelques temps, j'ai parlé à une belle dame qui se reconnaîtra. Sans doute était ce le moment, sans doute cela a-t-il déclenché quelque chose en moi. Car il faut savoir aussi que j'ai une vraie phobie des médecins. La seule idée de prendre rendez vous me rend malade. Or j'ai pris un premier rendez vous, fait des analyses de sang qui ont « prouvé » que j'étais bien malade. Et que, pour l'instant, je suis complètement stérile. Les analyses sont telles qu'il m'envoie chez un spécialiste, parce que ça semble compliqué. Dans les possibilités il m'a parlé d'une tumeur au cerveau, ou au rein. Une tumeur bénine, hein! Mais tumeur tout de même. Il y a aussi la possibilité que ça ne soit pas du tout ça.

Il n'empêche. J'ai peur.

Ce grand spécialiste, je le vois demain matin. Et j'ai peur !

 

Bon sang, la tête me tourne, je tremble, j'ai envie tout à la fois d'éclater en sanglots et de me terrer dans un trou. J'ai une boule au ventre, l'envie de vomir, j'ai froid et chaud tout à la fois. Vous ai je parlé de ces émotions trop grandes pour moi ?

Je ne suis pas certaine d'arriver à rentrer dans le bureau de ce grand spécialiste. Je me sais capable de faire demi tour devant la porte. Ou de me lever et de partir si durant la consultation il me fait peur. Je ne suis pas certaine d'être capable de me déshabiller s'il me le demande. Et j'ai un besoin viscérale de garder cette possibilité du choix. Si je suis OBLIGEE d'y aller, si je n'ai pas cette soupape de sécurité, je ne sais pas ce que je ferai.

Et quelque part, sous la peur, je sais qu'il y a la colère. Je sais qu'une partie de moi à envie de hurler de dire que bordel de merde, qu'est ce que j'ai bien pu faire dans une vie passée pour qu'on s'acharne sur moi de la sorte. 5 ans que je m'en prends plein la gueule. Et dès que je pense sortir la tête de l'eau je bois à nouveau la tasse.

Je pense vraiment qu'il ne faut pas que je laisse cette émotion prendre toute la place en moi. Trop dangereuse.

 

Belle dame, je m'excuse donc de mon silence depuis ton arrivée près de chez moi. Je me débat avec mes peurs et j'ai besoin de me recentrer, trouver un équilibre et la force d'aller jusqu'au bout de ma démarche.

Ce qui est triste, c'est que je ne crois même pas qu'on me soignera, parce que je n'ai pas confiance dans ces médecins qui me font si peur. Avec un peu de chance je saurai ce qui déconne en moi et ce n'est déjà pas si mal, hein ?:)

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