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Aux quatre vents
17 août 2012

Le point de départ et le voyage

« la famille dans laquelle vous êtes venu au monde n'est qu'un point de départ. Elle vous habille, vous nourrit et prends soin de vous jusqu'à ce que vous soyez prêt à entrer dans le monde. Et à trouver votre tribu »

 

Ces trois phrases sont tirées de Grey's anatomy, que j'ai décidé de regarder en entier, comme une thérapie contre ma peur. Elles ont raisonné à mon cœur, en accord parfait avec ce en quoi je crois. De la famille dans laquelle je suis venue au monde, il ne me reste que ma mère et ma sœur. Mon point de départ.

Et très vite c'est dans ma tribu que j'ai lancé toutes mes forces, toute ma foi et toutes mes espérances. Mon Confident est parti ce matin, et nous avons pu parler, longtemps, vraiment, comme il y a des années de cela. J'ai retrouvé sa droiture, ses mots sans fioritures, sa bienveillance à mon encontre et j'ai pu lui dire certaines choses, le remercier de certains gestes.

Il a été là à la mort de mon père, avec les trois autres, et il m'a dit qu'il n'avait jamais trouvé avoir fait quelque chose d'extraordinaire. Je lui ai répondu que bien évidemment, je n'ai jamais cru qu'il eusse pu le voir autrement. Et pourtant …

 

Nous avons parlé de la période ou je n'avais plus aucune assise solide, ou tout s'effondrait sous mes pieds. Déprime, dépression ? Je ne suis jamais allée voir personne pour poser les bons mots dessus. Dans ces sables mouvants je savais qu'ils étaient là, mes piliers, si j'avais besoin de tendre la main. On a parlé de ma rencontre avec mon Evidence, et mon Confident m'a dit que peut-être, à ce moment là, j'ai eu la chance de tomber sur la bonne personne. Celle qui allait plonger avec moi dans le bourbier pour m'en sortir.

Mon Evidence, qui était là, à dit à ce moment là que si je l'avais rencontré c'est sans doute que dans mon fort intérieur j'avais déjà décidé de m'en sortir et que c'est ce qui l'avait attiré dans ma vie, à ce moment précis. Dans le système de croyance de mon Evidence, on ne reçoit que ce que l'on demande. La peur de perdre entraîne la perte, le bonheur renvoie au bonheur …

Toujours est il qu'il m'a aimée, avec mes plaies béantes, avec mes sables mouvants qui empêchaient toute construction. Il a démoli ce qui restait à démolir, patiemment, minant les fondations pourries jusqu'à les faire exploser en cinq mots. « Pourquoi tu ne t'aimes pas ? » Ce jour là, j'ai pleuré jusqu'à la crise de nerfs, j'ai sangloté des heures dans ses bras, mise à nue, entièrement vulnérable, dépouillée de mes dernières fortifications. Et on a parlé, et on a asséché les sols traîtres. A chaque fois que je m'effondrais il me tirait de là, même s'il fatiguait, lui aussi. A t'il eu peur de ne jamais en voir le bout ? Il ne me l'a pas montré en ce cas. Pour cela et pour le reste, je l'aime plus que je ne pourrais jamais le dire. Est il venu au monde dans le but précis d'être là pour moi, placé sur le bord de ma route au moment ou j'allais dérailler ? Il est mon Evidence...

Aujourd'hui il me dit que si j'étais restée la même qu'à nos départs il serait parti. Mais il est toujours là, et j'ai construit des fondations solides. Je ne dis pas qu'elles ne bougent pas ! Je ne dis pas que mon jardin est exempt de tout marécage ! Un faux pas et je pourrais toujours me noyer, si je n'y prends pas garde. Mais j'essaie, un jour après l'autre, de consolider celle que je suis.

Etre centrée. Debout.

 

Et en ce centre de gravité, justement, je porte ma tribu, celle que j'ai construite, celle qui m'aime, malgré mes failles, malgré mes sables mouvants, celle en laquelle je continuais à croire lorsque je ne croyais plus en moi.

C'est ce que j'ai dis à mon Confident. Dans la vie, j'ai eu cette chance. Depuis l'enfance j'ai été entourée d'amis fidèles et sincères. Dans la nuit la plus noire ils ont toujours été mes phares. Lorsque tout n'était que noirceur, il me restait encore cette dernière chose, cette fois inébranlable en eux, mes amis, mes amours. Ils étaient la lumière, l'espoir, ceux qui m'aimaient alors que je ne m'aimais pas. Oui, je craignais qu'un jour ils me voient telle que je me voyais, et non la façade avec laquelle je pensais les abuser. Un jour, grâce à mon Evidence, je me suis rendue compte d'une chose : ma façade ne les avais jamais abusés, ils aimaient celle qui était derrière. Avec ses failles et ses sentiments trop grands pour elle. Avec ses sables mouvants et ses peurs. Avec son amour inconditionnel.

Et si eux - qui représentaient tout ce qu'il y avait de beau et de bon dans la vie – m'aimaient, alors je pouvais certainement leur faire confiance et faire de même.

 

J'ai une envie. Finir chaque post par une citation sur le voyage, car la vie en est un et il est bien connu que l'important ce n'est pas la destination, c'est le voyage ! Aux grées de mes humeurs je choisirai la phrase et l'auteur qui me sembleront le plus parlant.

 

 

« Certains pensent qu'ils font un voyage, en fait, c'est le voyage qui vous fait ou vous défait. »  
Nicolas Bouvier

 

 

 

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Commentaires
D
J'espère belle dame, que tu liras davantage ici que sur fb.. <br /> <br /> Je ne sais pas ce que tu deviens, j'espère que tu vas bien.. je déménage mais je crois, je crois que ce sera plus proche de chez toi. Mais la ville.. Je doute de t'y voir beaucoup, aussi j'aimerais beaucoup si tu venais avant mon départ, même au milieu des cartons, même avec juste une chaise pour te recevoir. Je nous laisserai du thé rien que pour nous, qu'en dis-tu ?<br /> <br /> J'attends de tes nouvelles.. (tu as ma nouvelle boite mail indiquée dans ce message)<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous doux,<br /> <br /> Dame Ambre<br /> <br /> J'attends de tes nouvelles
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