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Aux quatre vents
3 février 2013

Chaleur

Aujourd'hui, j'ai coupé le feu.

C'est quelque chose en quoi je crois, depuis très jeune. Je sais que les coupeurs de feu existent, qu'ils barrent le feu. Plusieurs fois j'avais essayé, sur moi, sans résultat, et j'avais pensé que je n'avais pas ce don. Pourtant combien de fois ai je retenté ? Comme si quelque chose me poussait, encore et encore, à tenter. Il y a quelques semaines j'en ai parlé à mon Evidence, alors qu'on discutait des éléments qui sont nos sources. Il vient du feu, je suis une fille de l'eau.

 

Mon Evidence est un magnétiseur (amateur ! Combien de fois m'a t'il coupé mes migraines …). Peu avant mon opération il m'a magnétisé, justement, et je suis certaine lui devoir en partie les forces dont j'ai bénéficié et la facilité avec laquelle je me remet de l'intervention.

Bref, tout ça pour dire qu'il magnétise. La première fois qu'il s'est brûlé, il y a un an (oui, nous nous chauffons au bois, à présent. Donc il nous arrive de nous brûler), j'ai eu un flash et lui ai demandé s'il avait déjà tenter de se barrer le feu. Bien entendu il n'avait jamais testé. Il a essayé... Et a coupé le feu.

Deux fois par la suite, au moins, il s'est à nouveau cramé les mains et je lui ai rappelé qu'il pouvait lever la brûlure.

 

Cet après midi, rebelote ! Je lui dis donc tout naturellement de se foutre le doigt sous l'eau (il l'avait fait) et de barrer le feu. Il me sourit et me dit « t'as qu'à le faire ».

Gnourf... Il a eu alors cette phrase « Tu connais le feu, tu sais très bien ce qu'il fait, donc barre le ». Pour la petite digression, je connais effectivement les brûlures, ayant réussi à coller un de mes pieds dans un pot-au-feu bouillant (oui oui ! Vous lisez bien ….) : Brûlure entre le deuxième et le troisième degré, infirmière à domicile pendant dix jours pour pomper du liquide de l'énorme cloque sur mon pied, évocation d'une greffe de peau (ma peau a repoussé pile à ce moment là …).

Bref, effectivement, le feu, je connais.

 

Nous nous sommes assis dans le salon et j'ai placé ma main droite à quelques centimètres de sa main, la gauche soutenant sa paume. De manière très très étrange, j'ai senti la chaleur de sa brûlure (non, je ne suis pas folle ! Mais c'était bloquant) pile à l'endroit ou son doigt se trouvait par rapport à ma paume. Si je bougeais ma main, la chaleur se déplaçait, restant toujours pile à la verticale de son doigt. Tout au long de « l'experience » il me disait ce qu'il ressentait. Il a senti immédiatement la chaleur se dégageant de ma paume.

J'ai ensuite fait à l'instinct, puisqu'il ne pouvait pas me guider. Il fallait que je trouve « ma » méthode (pour lui il imagine une sorte de feu coulant dans ses veines, passant à l'autre. Je vous disais qu'il était un fils du feu ! Moi ça me parle pas du tout). J'ai visualisé une brume tombant de ma paume. Ma concentration était inégale mais je ne lui en ai pas parlé.

Première surprise quand il m'a dit qu'il sentait sa douleur faire des vagues, refluant puis revenant avec acuité !

Le fait de ne « rien faire » avec ma main gauche me dérangeait. Alors je l'ai visualisée en terre, le doigt de mon Evidence devenant comme un brasier incandescent entre la brume et la terre. La terre absorbait l'eau après que celle ci ait refroidi les braisesJe me concentrais dessus depuis quoi... trente seconde ? Quand...

Deuxième surprise. Il m'a dit qu'il se sentait bien mieux, que depuis le début il sentait comme une pression venant de ma main droite (la brume) et que celle ci avait disparue.

Dire que j'ai été surprise serait bien faible ! Peu à peu j'ai transformé ma « brume » en « pluie ». Dix minutes plus tard, il n'avait plus mal. Et ce soir il ne sent plus rien du tout, malgré la cloque qui avait commencé à se former (et qui s'est percée quasi tout de suite, sans que je la touche)

 

Moi ? J'ai juste ressenti le besoin de me passer la main droite sous l'eau et c'est tout.

 

Je ne saurai expliquer ce qui a changé. Est ce la conséquence logique du chemin que je suis ? Fallait il que je me centre ? Que la sérénité trouve une place en moi ?

Je me sens intensément vivante. Intensément heureuse. Monstrueusement forte.

 

Je suis rentrée chez moi quatre jours après l'opération. Mon Evidence m'a entouré de son amour, de son attention, de son sourire. Il m'a fait sentir précieuse, et a tout fait pour que je n'ai pas à forcer mon corps devenu fragile.

Très vite nous avons recommencé à faire l'amour, parce que je le voulais, parce qu'il le désirait. Et là aussi il n'a été qu'attention. Je crois que j'en ai pleuré de soulagement, la première fois. Mon corps fonctionnait ! Le désir, le plaisir, les sensations, rien n'avait été changé. Mes hormones en folie revenaient à la normal et je craignais que ça impacte ça aussi. Je sais à présent qu'il n'y a que les aspects négatifs qui vont se faire la malle.

Je n'ai plus qu'à profiter de la neige au dehors, de l’intérieur cosy de mon salon, du feu dans la cheminée et de la chaleur qui inonde mon existence.

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