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Aux quatre vents
18 juin 2012

Les hommes que j'aime

Je me sens bête, mais bête ! J'ai douté d'eux, alors qu'ils ne m'en ont jamais donné l'occasion. J'avais juste oublié que ce sont des hommes – des hommes que j'aime – et que le temps n'est pas forcement leur ami le plus précieux.

 

Le premier message est venu de mon Réservé. Pendant longtemps (des années?) je n'ai pas vraiment su ce qu'il ressentait pour moi. Je me suis demandé s'il ne me regardait pas avec ironie et ne tolérait ma présence que parce que j'étais liée aux trois autres. Folle ! Idiote !

Et puis il s'est ouvert et j'ai compris combien l'amitié qui nous liait, tous les cinq, lui était précieuse. Voici quelques années que je le sais, que je ne cesse de m'en émerveiller, de trouver émouvante cette affection qu'il nous porte. Parce que moi, dès le départ je l'aimais, mon Réservé !

L'amitié, sans lui, ce serait comme un désert sans oasis. Il a eu, dans son mail, cette petite phrase :

« N'hésite pas à nous dire si tu as besoin de quelque chose (c'est fait pour ça les amis!) »

Quelques mots qui mouillèrent mes yeux, me renversèrent. Mon ami, mon frère.

 

Pour me comprendre il faudrait peut être savoir combien je me suis longtemps sentie indigne d'être aimée. Je ne comprenais pas, tout simplement, qu'on puisse s'attacher à moi. Je me trouvais tellement insignifiante ! Ils sont venus à moi, m'ont aimée, férocement, et je pensais que ce cadeau m'avait été offert par erreur. Alors j'ai vécu dans la crainte du jour ou ils se rendraient compte que ce qu'ils aimaient en moi n'était qu'une illusion, ce jour ou ils se détourneraient.

Ma blessure de ces derniers jour me prouve que cette peur dont je croyais m'être débarrassée sommeille toujours quelque part, sous la surface. Il faudra que je la traque, une fois ma santé rétablie.

Parce que je suis digne de leur affection, digne de ce qu'ils voient en moi, digne de la place qu'ils m'ont fait dans leur cœur.

 

Mon Musicien a suivi, sans même savoir que mon Réservé m'avait écrit (nous envoyons d'ordinaire nos mails groupés, à tous les cinq, nouvelles éparses et petits bonheurs. Mon Réservé avait dérogé à cette règle pour me répondre, mais le Musicien a renoué avec nos traditions). Quelques mots, parfaits, me demandant de les tenir au courant et disant qu'il était de tout cœur avec moi.

Vite vite, ma Force tranquille a embrayé, avec une phrase de douce gronderie « Voyons, tu sais bien qu'on pense tous à toi pour cette épreuve ». Comment a-t-il senti mon désarroi, lui qui ne connaît pas l'existence de ce blog ?

Je sais que mon Confident se joint à eux, je ne crains plus l'absence de ses mots. Ils arriveront en temps et en heure.

 

Comme lors du décès de mon père je les sens se resserrer autour de moi, ma barrière de corail, mes piliers, protecteurs et attentifs.

A l'époque, pendant toute l'année de ma terminale, ils ont été là, dans une sorte d'évidence. Et là, à nouveau, je sens se canaliser cette force extraordinaire qui m'a déjà permis de tenir en 98.

 

Ces amis (mes hommes que j'aime et les autres …) doivent être le cadeau des fées à ma naissance. Ma chance.

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